Madagascar : le développement et l'image d'un pays passent par le Web


De Madagascar, on connaît les lémuriens et le vague sentiment de quelques plages exotiques et désertes pour image d’un paradis tropical. Pour d’autres, plus pragmatiques peut-être, et à l’affût du défaut de l’autre comme pour mieux se rassurer, on peut y voir un des pays les moins développer du globe, des pauvres et une certaine forme d’insécurité, assorti d’un sentiment d’un immense gâchis. Avec Dwizer, nous avons fait le choix de relever le défis de faire valoir Madagascar à travers et grâce au Web.

Fondation : Dwizer aux confins de l’empire galactique.

C’est fin 2011 que Dwizer prend forme à Antananarivo. Un vieux projet d’alimenter la toile malgache qui semblait depuis les années 2000, tournée autour de moins de cinq sites ayant un peu de célébrité locale. La totalité du web malgache faisait  moins de 1000 sites. Le fondateur, Pascal Kryl, avait déjà développé des sites pour des établissements hôteliers de l’île et s’était pris au jeu de référencement. « Une belle compétition de l’ombre qui consiste à jouer avec les forces du géant Goliath-Google pour placer des sites en tête des résultats de recherche ». Observateur d’internet depuis le début, l’idée est venue naturellement, de commencer une aventure numérique par la mise en ligne d’un annuaire. On est jamais mieux servi que par soi-même. C’est avec un annuaire que des grands comme Yahoo! ont débuté en leur temps.

La version 1 de l’annuaire de référencement Dwizer est ouverte en février 2012. Madagascar avait son premier annuaire SEO répondant aux nouvelles normes imposées par Google. Au début, la modération se montrait plutôt souple. Cette V1 fût une école. Apprendre à se relever en tombant. Développement trop lourd, mauvais choix de serveur, attaques de spam bombing, virus… il a fallu tout affronté et perduré. Les solutions faisaient face aux désarrois. Le succès fournissait l’espoir et l’envie.

Des sites à Madagascar pour quelle audience.

Développer des sites à Madagascar, c’est s’adresser à une cible réduite. À peine 500 000 vrais internautes à ce jour qui, pour l’essentiel, surfent dans le cadre de leur travail. L’ordinateur est cher. La connexion internet aussi. Une bonne ligne internet coûte presque un smic local par mois. Depuis le développement des offres sur smartphone, les opérateurs de téléphonie mobile font exploser Facebook avec des forfaits comprenant l’accès à la plateforme de Zuckerberg. Prêt de 900 000 comptes en août 2015.

Autant dire que pour avoir de l’audience, des visiteurs, il faut : avoir une dimension internationale. Le web francophone est un bon support, à condition d’être au niveau. L’autre stratégie a été de connecter le site à une forte communauté sur les réseaux sociaux et d’y diffuser les articles auprès du plus large publique possible. Être au plus proche des internautes.

2015, l’année de la métamorphose.

De portail regroupant de multiples services, Dwizer s’est transformé en une petite galaxie de services en lignes, indépendant, relié entre eux et tous connectés sur les réseaux du portail. Se faisant nous avons gagné en souplesse de gestion de site, et démultiplier les occasions d’avoir une réponse « dwizer » dans les SERPs, quelque soit le sujet. Dwizer déploie ses ailes comme pour mieux collecter la lumière.

La première planète à prendre son indépendance fût DwizerNews, le média d’actualité. Suivi, DwizerLove, le site de rencontre, et Toutpourtous, le site de petites annonces généralistes pour Madagascar. Nous restait plus qu’à refondre le portail. En août 2015 renaissait dwizer.com, recentré sur sa vocation initiale : un annuaire de référencement SEO.

Encore quelques phases de rodage et optimisation, tant sur les sites que sur le serveur. Un effort supplémentaire en SEO. Et nous allons pouvoir nous concentrer sur le contenu et l’audience. Notre grand défi : la communication pour nous faire connaître et du crowdfunding pour avoir les fonds nécessaires dans le but de mettre en place une équipe.